Samenvatting
Introduction
Après avoir publié mon livre sur le groupe de combat Schnelle Gruppe Knittel il y a deux ans, je pensais avoir terminé mes recherches sur ce sujet. Des recherches qui avaient commencé début 1996, lorsque je m’étais rendu dans l'ancienne bibliothèque publique principale du Prinsengracht à Amsterdam à la recherche d'un sujet pour un court article que je devais écrire. Le livre qui avait retenu mon attention était « Massamoord bij Malmédy, Kampfgruppe Peiper in de Ardennen » (Massacre de Malmédy - Kampfgruppe Peiper dans les Ardennes) de feu Gerd Cuppens. Le simple fait que ce livre ne contenait que quelques photographies du SS-Sturmbannführer Gustav Knittel mais pratiquement aucune information de fond a marqué le début d'une enquête qui a finalement conduit à la publication de sa biographie en 2016 et à la publication en 2022 d'un livre qui approfondit les crimes de son bataillon.
Comme dans ce deuxième livre une large place a été consacrée aux victimes des atrocités et a fait sortir ces personnes de l’anonymat, l’édition en français a été très bien accueillie à Stavelot. Cela m’a également confronté aux limites que je m’étais imposées en me concentrant entièrement sur Knittel et son Schnelle Gruppe. Les lecteurs avaient remarqué qu’un certain nombre de meurtres commis à Stavelot et dans ses environs n’étaient pas mentionnés dans le livre. En décembre 2023, ma co-chercheuse Vincianne Boulanger et moi-même avons décidé qu’une annexe au livre était nécessaire. Ces atrocités avaient été commises par les trois autres groupes de combat formés par la Leibstandarte en décembre 1944. Le « Kampfgruppe Peiper » est tristement célèbre pour le massacre de Malmédy au cours duquel 84 Américains capturés ont été tués, mais son implication dans des crimes de guerre contre des civils est moins connue. Très peu de choses ont été publiées sur les Kampfgruppen Hansen et Sandig et il n’y a plus aucun vétéran en vie. Pour retrouver les faits qui se cachent derrière leur implication dans les combats et les atrocités de la vallée de l'Amblève, j'ai dû retourner aux archives belges, allemandes et américaines et consulter mes collègues chercheurs. Vincianne s'est entretenue avec les derniers témoins oculaires belges encore en vie et, grâce aux proches des victimes, elle a recueilli des récits et des photos qui se sont avérés indispensables pour raconter également leurs histoires. En décembre 2024, les habitants de Stavelot commémoreront pour la quatre-vingtième fois les événements horribles de la vallée de l'Amblève. Après vingt-huit ans, c'est le bon moment pour moi de terminer mes recherches sur Gustav Knittel, ses hommes et ses victimes.
Timo R. Worst, le 19 octobre 2024